Life, so sweety

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Scorsese et ses Infiltrés, 4 récompenses

La ténacité finit toujours par payer, et Martin Scorsese aura finalement dû attendre 65 ans pour décrocher enfin son premier oscar à la sixième tentative. Avec les Infiltrés, thriller haletant regroupant un casting d'enfer à 98 % masculin (DiCaprio, Nicholson et Damon en tête), Scorsese avait déjà remporté son plus gros succès au box-office national. Il s'était toujours vu ravir la statuette, comme si ce champion toute catégorie du film de genre depuis les flambantes années 70 ne faisait pas vraiment partie du club. Même en 2004, avec Aviator, son biopic sur Howard Hughes il se l'était fait souffler par Clint Eastwood et son Million Dollar Baby. 
 
Marquant sa surprise en montant sur scène, il a demandé s'il était possible de bien vérifier le nom sur l'enveloppe. Sa première nomination datait de 1981 avec Raging Bull, mais l'oscar avait été attribué cette année-là à Robert Redford pour Ordinary People. Les Infiltrés ( The Departed en VO) cumule l'oscar du meilleur film, du meilleur réalisateur, de la meilleure adaptation et du meilleur montage. La salle, où se regroupait tout le gratin d'Hollywood, a fait une ovation au cinéaste, qui a déclaré au Los Angeles Times :  «Peut-être n'est-ce pas si mal de ne pas l'avoir eu avant, parce que ça aurait pu changer ma manière de faire des films.» 
 
L'un des gros perdants de la soirée est le Babel d'Alejandro Iñáritu, qui, sept fois nominé, ne remporte que l'oscar de la meilleure musique attribué au compositeur Gustavo Santaolalla. Les acteurs récompensés le sont tous deux pour des rôles s'appuyant sur des personnalités réelles : Forest Whitaker pour son interprétation du tyran africain Idi Amin Dada dans le Dernier Roi d'Ecosse de Kevin McDonald et Helen Mirren pour The Queen de Stephen Frears, où elle simule à la perfection Elisabeth II.
 
L'oscar du meilleur film étranger n'est finalement pas allé à Indigènes, de Rachid Bouchareb, mais au nouveau goldenboy du cinéma allemand, Florian Henckel von Donnersmarck pour son premier long métrage, la Vie des autres (qui connaît un surprenant succès en salle, en France).
Les préoccupations écolos n'ont pas été oubliées, puisqu'Al Gore a été récompensé pour le documentaire l'Invraisemblable Vérité de Davis Guggenheim.


27/02/2007
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