Life, so sweety

Life, so sweety

Abd Al Malik

Le parcours d'un jeune délinquant de quartier, studieux à l'école...

 

Gibraltar

Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui pleure un rêve qui prendra vie, une fois passé Gibraltar.
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui se d'mande si l'histoire le retiendra comme celui qui portait le nom de cette montagne.

Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui meurt sa vie bête de "gangsta rappeur" mais …
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune homme qui va naître, qui va être celui qu'les tours empêchaient d'être.
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui boit, dans ce bar où les espoirs se bousculent, une simple canette de Fanta.

Il cherche comme un chien sans collier le foyer qu'il n'a en fait jamais eu, et se dit que p't-être, bientôt, il ne cherchera plus.
Et ça rit autour de lui, et ça pleure au fond de lui.
Faut rien dire et tout est dit, et soudain … soudain il s'fait derviche tourneur,
Il danse sur le bar, il danse, il n'a plus peur, enfin il hurle comme un fakir, de la vie devient disciple.
Sur le détroit de Gibraltar y'a un jeune noir qui prend vie, qui chante, dit enfin « je t'aime » à cette vie.
Puis les autres le sentent, le suivent, ils veulent être or puisqu'ils sont cuivre.

Comme ce soleil qui danse, ils veulent se gorger d'étoiles, et déchirer à leur tour cette peur qui les voile.
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui n'est plus esclave, qui crie comme les braves, même la mort n'est plus entrave.
Il appelle au courage celles et ceux qui n'ont plus confiance, il dit : "ramons tous à la même cadence !!!".
Dans le bar, y'a un pianiste et le piano est sur les genoux, le jeune noir tape des mains, hurle comme un fou.
Fallait qu'elle sorte cette haine sourde qui le tenait en laisse, qui le démontait pièce par pièce.

Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui enfin voit la lune le pointer du doigt et le soleil le prendre dans ses bras.
Maintenant il pleure de joie, souffle et se rassoit.
Désormais l'Amour seul, sur lui a des droits.
Sur le détroit de Gibraltar, un jeune noir prend ses valises, sort du piano bar et change ses quelques devises,
Encore gros d'émotion il regarde derrière lui et embarque sur le bateau.
Il n'est pas réellement tard, le soleil est encore haut.
Du détroit de Gibraltar, un jeune noir vogue, vogue vers le Maroc tout proche.

Vogue vers ce Maroc qui fera de lui un homme …
Sur le détroit de Gibraltar … sur le détroit de Gibraltar …
Vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc,
Sur le détroit de Gibraltar, vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc…
 

12 septembre 2001

Ok, un peu plus de son dans l'casque ! Ouais comme ça c'est bon.

Refrain :

J'avais déjà un flow de tarés lorsque les tours jumelles se sont effondrées,
j'avais déjà un flow de dingues lorsque les tours jumelles se sont éteintes.

Je fus choqué dans mon intime et je vous jure,
que si j'n'avais pas eu la foi j'aurais eu honte d'être muslim.
Après ça fallait qu'on montre aux yeux du monde,
que nous aussi nous n'étions que des hommes,
que s'il y avait des fous, la majorité d'entre nous ne mélangeait pas, la politique avec la foi.

(Refrain)

Après cela on a tous été pointés du doigt,
ils se sont demandés ptètre qu'ils sont tous comme ça.
Des canons s'mirent à bombarder Bagdad et des corps s'effondrèrent en Espagne.
Nos leaders se mirent à jeindre et la Suisse sur un plateau d'télé face à un homme d'état melangea, la politique avec la foi.

(Refrain)

Je découvris la suspicion, c'est quand un homme à peur et que l'autre en face ne le rassure pas.
C'est quand celui q'on croyait connaître devient soudain,
celui qu'on n'connait pas.
Les Pays-Bas assassinèrent le descendant d'un peintre de renom,
la France continua à dire non.
L'Europe se scinda en deux, les uns et les autres qui n'voulaient pas qu'on confonde, la politique avec la foi.

(Refrain)

J'avais la conviction intime ce septembre 2001 que,
comme avant il n'y aurait plus rien,
et en un sens c'était sublime, le grain disait à Dieu à livrer,
alors une parole de paix et j'allais pouvoir délivrer.
Ainsi tous se reconnaîtraient dans la grande famille de l'humanité qui, naturellement, vicéralement ne confondrais pas, la politique avec la foi.

(Refrain)

On allait tout déconstruire, déconstruire avec trois D comme, Deleuze, Derrida et Debré.
Ni fondamentalistes ni extrémistes de l'islam ou d'l'a laïcité,
mais là : ça d'vient lourd j'crois.
Trop compliqué en tout cas, et puis moi, je n'mélange pas,
la politique avec la foi.

Et au fait, ce mois là et l'mois qui a suivi, y a eu l'album de Jay-Z : Blueprint, une leçon, et l'premier classique de Wallen : A force de vivre, avec celle qui a dit non,
et l'bouquin d'Jonathan Franzen : Les Corrections,
et moi, moi qui ne f'sais rien qui, qui galerais à la maison, ah si : je changeais les couches de mon fiston.
(Ahahahah)

 

A voir sur scène...

 



14/02/2007
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